Le 6 octobre prochain aura lieu la 10ème édition de la Journée Nationale des Aidants. L’occasion de mettre la lumière sur les 15 millions d’aidants familiaux en France et les aides qui sont mises en place pour les accompagner, notamment pour les salariés-aidants.
En France, ils sont 68 % à avoir une activité professionnelle et à accompagner un proche fragilisé dans son quotidien, soit parce qu’il a une maladie, qu’il souffre d’un handicap ou qu’il est âgé (53 % des aidés). Une tendance qui risque de s’accélérer, puisqu’avec le vieillissement de la population, on estime qu’en 2030, 1 actif sur 4 sera aidant (source du paragraphe : DREES).
Si, malgré une implication personnelle que beaucoup estiment « naturelle », de nombreuses enquêtes mettent en évidence les impacts négatifs du rôle de l’aidant sur leur état de santé, leur bien-être, mais aussi sur leur vie sociale, professionnelle et leurs revenus. En effet, 90 % des aidants déclarent souffrir de stress, d’anxiété, de fatigue et de troubles psychologiques et 40 % sont même en dépression. Un constat alarmant alors qu’une telle situation a des conséquences sur le bien-être du salarié en entreprise pour qui les risques psychosociaux sont majorés. C’est pourquoi 83 % des salariés-aidants recherchent un soutien au sein de l’entreprise (source du paragraphe : DREES).
Dans ce contexte, ils existent déjà des solutions pour les aidants en emploi. Certaines entreprises leurs proposent des facilités de télétravail ou de bénéficier de dons solidaires de RTT non pris, tandis que d’autres employeurs vont même jusqu’à aider financièrement leurs collaborateurs pour la prise en charge de jour de repos. En parallèle, les pouvoirs-publics s’engagent également notamment via l’instauration du congé proche aidant, élargi à 3 mois, fractionnable et rémunéré. Une dynamique positive qui semble se poursuivre, puisque mi-septembre, le Gouvernement a confié à la Plateforme RSE de France Stratégie la mission « Agir pour les aidants 2020-2022 » dont l’un des principaux objectifs est de favoriser la conciliation entre la vie personnelle et professionnelle des aidants.